Il y a des jours qui marquent un(e) athlète, une carrière, une vie. Pour Émilien Jacquelin et Chloé Chevalier, le 16 Février 2020 en fait partie. Elle était à Martell, lui à Antholz. Elle venait de boucler sa poursuite, lui la commençait. Elle regardait la course à la télévision, lui la vivait. Le soir lors de la remise des médailles, Chloé était là, pour assister à l’avènement de celui qui partage sa vie. A travers l’oeil de Chloé, à travers l’oeil d’Emilien : regards croisés sur un premier titre mondial... Et sur des tranches de vie qu’ils ont hâte de revivre ! Ascenseurs émotionnels Elle était donc en Italie. A quelques centaines de kilomètres de l’arène tyrolienne qui accueillait les championnats du monde de biathlon 2020. “Je venais de terminer ma poursuite en IBU Cup. Avec Antonin Guigonnat et Fabien Claude, on a trainé un peu à l’hôtel pour pouvoir regarder la course à la télé avant de prendre la route pour Antholz. Ce jour là pour moi, ça a été un manège émotionnel. Je suis passée d’un état de lassitude et de tristesse lié à ma propre course, à des larmes de joie.” Les kilomètres de séparation n'affaiblissent pas les émotions. Elles se vivent, quel que soit la distance. Alors trente minutes de course vécues devant la télévision suffisent à Chloé pour passer par des états émotionnels aussi intenses que diversifiés. D’une certaine déception à un état d’euphorie, en passant par la peur, le doute et la fierté… Tout y passe. De réelles montagnes russes ! “Honnêtement, je ne me souviens plus tellement de la course et des tirs. La seule chose dont je me souviens très bien, c’est le dernier tour.” Un dernier tour à couper le souffle. Un coude à coude entre Émilien et Johannes Boe, patron de la discipline, jusqu’aux derniers mètres de courses. “Je sautillais sur place en pestant contre Émilien : je ne comprenais pas vraiment sa tactique même si il semblait serein. Pour moi, il fallait accélérer une bonne fois pour toute.” De l’extérieur, on voudrait souvent que tout aille plus vite. Mais Émilien patiente et attend le moment qui lui semble opportun pour faire la différence. Il a décidé d’attendre l’emballage final. “Finalement, il a eu tellement raison. Il a été tellement fort. C’est juste que devant la télé, c’était hyper stressant !” L’intensité de la course semble se propager à travers l’écran de télévision. Chloé vient de vivre la course. À 200%. “Je pense que mon rythme cardiaque était clairement plus élevé que le sien pendant le dernier tour !!! Sur cette course, il maîtrisait son sujet. Il était prêt, il avait envie, il n’a pas laissé de place au stress... Alors que moi j’étais morte de trouille pour lui !” Ou quand le fait de regarder la course de l’extérieur devient plus stressant que de la vivre de l’intérieur ! “Sur le coup, je n’ai pas vraiment réalisé qu’il était champion du monde. J’avais quelques larmes aux yeux, j’étais un peu ébahie, sonnée, mais je ne réalisais pas.” La performance est remarquable. Difficile de ne pas se croire en plein rêve. Alors parfois, de simples instants suffisent pour nous rappeler à la réalité. Des instants plus ou moins longs, plus ou moins brutaux, plus ou moins inattendus… Des instants qui font revenir les pieds sur terre. “Une fois arrivée à Antholz pour la cérémonie des médailles, quand je me suis trouvée juste devant la scène en train de chanter la marseillaise, j’ai vraiment réalisé qu’il avait fait un truc de dingue !” Vivre l’instant présent, en direct... Comme pour déclencher le processus qui aide à prendre conscience des événements. “J’étais tellement heureuse de partager ce moment avec lui. Après la cérémonie des médailles, il y a aussi eu une célébration avec les Norvégiens. Si je n’avais pas été sur place, je pense que je me serais moins rendue compte de son résultat... Alors que là, on a tout de suite pu partager sa victoire.” Le partage... Point d’appui pour les aider à réaliser une nouvelle fois, si besoin en était ! Rester soi-même. Oser. Ne pas se réinventer. Ce jour-là, Émilien Jacquelin avait “tout simplement” décidé de rester naturel, de ne rien inventer. “L’état d’esprit était très simple, c’était le même que j’utilise très souvent : OSER. Rester moi-même !” Le point de vue de Chloé confirme cela : “Je crois que depuis le début de la saison, il se passait quelque chose. Avant chaque course, il m’impressionnait de par sa décontraction et son état d’esprit. Ce jour-là, il a juste continué à mettre en oeuvre cet état d’esprit, à s’appuyer sur l’idée que tout était possible. J’ai l’impression que c’était juste la suite logique de sa montée en puissance depuis le début de saison.” Une certaine logique. Celle qui fait qu’on commence à y croire, puis qu’on y croit de plus en plus fort ! “J’y croyais, j’avais travaillé pour ça… Je savais que le fait d’aller chercher un titre mondial relevait de l’exploit, ou plutôt d’une course parfaite, mais ça ne relevait pas de l’irréalisable. D’ailleurs, avant de partir pour Antholz, j’étais allé courir seul autour de chez moi et je me rappelle m’être dit : “Émilien, tu vas être champion du monde”. Je croyais en ma bonne étoile, celle qui fait prendre des risques et oser… Qui ose gagne dit-on !” Oser jouer, oser risquer, oser jeter toutes ses armes, oser essayer, oser y croire… Pour ne rien regretter. Émilien se souvient avoir planifié cela, la veille de la poursuite, alors qu’il était sur la table de massage. Des paroles partagées avec Romain Dumont, son kinésithérapeute. “Je me souviens lui avoir dit que cette poursuite, ça allait être le feu. Je sortais d’une semaine de coupe du monde compliquée à Polkjuka. J’avais perdu beaucoup de confiance alors ma 6 sixième place sur le sprint des mondiaux me permettait de reprendre confiance, de me dire que tout était jouable. J’étais à 30 secondes de la gagne : je savais que j’en étais capable.” L’état d’esprit est bien ancré, reste à l’exploiter au mieux et à s’y tenir durant toute la course. Quel que soit les circonstances. “J’étais déterminé à rester moi-même et à continuer à l’être même quand l’enjeu grandirait (même si c’est bien ça le plus dur) !” En biathlon, rien n’est acquis d’avance. Au fil des tours et des tirs, la course se dessine peu à peu… mais les revirements de situation peuvent très vite surgir. Sur la piste comme en plein tir. Dès le premier passage face aux cibles, Émilien sort du pas de tir sur le podium virtuel. Il reste 3 tirs et 10 kilomètres à parcourir. La course est encore longue. Le biathlète dauphinois s’applique. Il enchaîne les tirs parfaits. Le dernier tir sera le premier juge de paix, avant que le dernier tour à ski ne départage les biathlètes. Cinq balles à lâcher, à mettre en pleine cible. En position debout. Une succession de gestes connus par cœur et répétés des milliers de fois durant l’année, à l’entrainement ou en course. Tout(e) biathlète qui se respecte sait faire, du moins techniquement. Ces derniers mots ont toutes leur importance. Quand l’enjeu est là, la technique est en sursis. Elle vacille. Le savoir faire peut rapidement être ébranlé par des pensées ou des émotions parasites. Toutes les cartes sont redistribuées. Tout peut arriver. “Lors de l’arrivée au dernier tir, j’ai pensé au titre, à l’enjeu, mais encore une fois, je savais que je devais être naturel pour prétendre au titre. Je ne devais pas faire les choses différemment par rapport à d’habitude. J’ai donc attaqué mon tir rapidement. J’étais à l’attaque mais surtout concentré. Pour moi, l’installation est primordiale : je l’utilise pour me recentrer sur moi-même, pour me relâcher. Ensuite, le naturel fait le reste. Les automatismes fonctionnent. Je réfléchis très peu pendant le tir, mais je reste très focus.” Émilien passe alors en “pilote automatique”, tout en agissant consciemment, de façon réfléchie. En moins de vingt secondes, les cinq balles sont lâchées, toutes les palettes ont basculé. Il sort du pas de tir en tête, Johannes Boe dans ses skis. Au tour de la dernière boucle d'endosser son rôle de juge de paix ! "Les dés sont jetés !" Laisser vivre un instinct d’ancien cycliste Tout juste sortis du dernier tour, les deux hommes le savent : le dernier tour sera intense. Physiquement comme psychologiquement. Produire un effort maximal, tenir le mano à mano. Ne pas dévoiler ses faiblesses. Jouer avec l’adversaire. Endosser par moment un rôle de “comédien”... Les stratégies sont nombreuses. Émilien décode Johannes Boe pour ajuster ses propres actions. “Au milieu de la dernière boucle, il ne me lâchait pas. Il payait sûrement ses efforts car il avait skié très fort depuis le départ. Lorsqu’il m’a laissé passer, c’est comme s’il m’avait ouvert une porte et laissé les clés. D’un seul coup, je me suis senti acteur. Je ne subissais ni la course ni son rythme. C’était à mon tour de jouer !”. En une action, Johannes Boe ne le sait pas encore mais il vient de perdre une bataille psychologique. Émilien a en main les clés de la victoire finale. Plus qu’un ascendant psychologique, il possède l'ascendant tactique. Un ascendant qu’il doit à des expériences solides, vécues dans une autre discipline que le biathlon ! “Pour gérer le dernier tour et le sprint final, je me suis surtout appuyé sur mon petit passé de cycliste, et sur des heures passées à regarder du vélo. C’était instinctif. Avec l’adrénaline, je me faisais simplement confiance. Mon but était de ne pas laisser les meilleures trajectoires à Johannes. Le fait de l’observer m’a servi à anticiper son démarrage.” Le voilà alors dans la peau d’un pistard avisé, ou d’un cycliste s’apprêtant à régler un sprint massif ! Les mètres défilent, mais malgré l’envie d’en découdre immédiatement, le skieur reste lucide. L’effort maximal doit être fourni au moment opportun. Tout vient à point à qui sait attendre. “C’était dur de rester calme, de garder mon sang-froid. Mais j’ai toujours couru à l’instinct. Il faut savoir se faire confiance. Je sais que de nombreux skieurs aiment régler les sprints à la régulière donc ma tactique pouvait sembler « antisportive ». Mais il faut savoir jouer avec toutes ses armes, et la tactique et le bluff en font partie.” Le sprint approche alors il resserre même ses chaussures, acte rarissime pour un sprint entre skieurs ! Là encore, des images de cyclisme lui reviennent à l’esprit ! “Au moment où j’ai compris que j’allais jouer le titre face à Johannes Boe, j’ai resserré mes chaussures, tel un cycliste... J’ai eu un flash : je revoyais Samuel Sanchez faire ça aux JO de Pékin avant son sprint final. Je me suis revu tout petit avec mes rêves… Quand tu te rends compte que c’est maintenant, à cet instant précis que tu peux réaliser ton rêve, tu ne veux plus faire 2ème, tu oublies tout, et tu laisses faire ton corps et ta tête.” Corps et tête en parfaite symbiose, Émilien règle le sprint final face au meilleur du circuit. Une performance inouïe, d’autant plus un jour de championnats du monde. “Ce n’est pas le meilleur en ski qui a gagné dans ce dernier tour certes. Mais trop souvent dans notre sport et dans le ski de fond, on voit des erreurs tactiques dans le dernier tour… Les cyclistes doivent parfois en rire !” Une chose est sûre, ils ne riront pas d'Émilien ! En s'appliquant, en osant et en se révélant fin tacticien, le voilà qui accroche une première médaille d’or mondiale à son palmarès. Des émotions fortes dont il se rappelle à la perfection. “Quand je me remémore cette poursuite, je pense surtout à ma gestion et à l’adrénaline du sprint finale, à la vitesse de mes tirs, et aux frissons que j’ai pu ressentir en sortant du dernier tir." Rêve ou réalité ? Se sentir capable de conquérir les plus hauts sommets du circuit mondial est une chose, l’accomplir si tôt dans une carrière en est une autre. Alors quand des heures passées à rêver se concrétisent soudainement en actes concrets, on comprend que la distinction entre univers rêvé et réalité ne soit pas facile à opérer ! Deux univers si lointains mais à la fois si proches par moment... “En passant la ligne d’arrivée, j’ai eu beaucoup de mal à y croire. Beaucoup de mal à réaliser. Je me souviens m’être dit intérieurement “ça y est tu l’as fait”. Ça semble incroyable de réaliser un rêve d’enfant… d’en faire quelque chose de concret. J’ai repensé à toutes ces années passées à y croire, à rêver, sans vraiment penser que c’était faisable. Un mythe tombe d’un seul coup. J’avais l’impression d’avoir enfin boucler ma boucle. Le titre de champion du monde était pour moi depuis petit LA marche à gravir pour me sentir fier et heureux.” Avant qu’il grimpe sur le podium, Chloé se remémore d'ailleurs un instant. Un flash-back prouvant qu’il n’avait pas encore tout à fait pris conscience de sa performance. “Le souvenir que je garderai, c’est celui de mon arrivée à Antholz. Émilien m’attendait dans le salon, l’air de rien. Je suis tombée dans ses bras mais lui voulait juste m’aider à sortir mes valises du bus pour les monter dans ma chambre. Il était champion du monde, dans 5 minutes il devait partir pour la cérémonie des médailles, mais là, on aurait dit le majordome de l’hôtel qui attendait son prochain client !” Grimper quelques marches d’escalier avant de gravir pour de bon, et au sens propre du terme, la première marche du podium, celle qui est réservée aux champion(nes) du jour. Celle qui en aide certain(e)s à réaliser que leur titre mondial est bien acquis ! Mais une fois au sommet, Émilien reste dans un univers parallèle. La prise de conscience de ce qu’il vient d’accomplir n’est pas pour tout de suite. “Sur le podium je ne réalisais toujours pas. J'étais juste super content de mon sprint et de mon 20/20. J’avoue que pour me rendre compte plus facilement de mon titre, ça aurait été mieux avec un maillot arc en ciel !” Le monde du cyclisme n’est jamais bien loin de ses pensées. Il lui a offert des armes tactiques précieuses... Alors Emilien l'aurait bien remercié en endossant un dossard arc en ciel ! De la poursuite au relais Une fois la médaille autour du cou, l’idée d’être resté en plein rêve est toujours d’actualité. “J’ai mis beaucoup de temps à y croire. D’ailleurs, même aujourd’hui je ne réalise pas totalement, car finalement on ne change pas, on ne devient pas une personne différente. Cela reste quelque chose d’abstrait mais je me dis que tant mieux, c’est sûrement signe que j’ai envie de plus !“ Prendre l’habitude de transformer des rêves en réalité, c’est peut être ça finalement la recette pour apprendre à réaliser vraiment ?! Émilien Jacquelin n’attend alors pas plus longtemps que quelques jours pour rendre concret un autre rêve : celui de remporter un titre mondial en relais, à quatre. “Le relais, c’était la course que j’avais cochée cette année. Je voulais absolument faire partie de l’équipe pour les mondiaux, je voulais aller chercher une médaille. Avec cette équipe c’était l’or ou la déception.” Ce sera finalement la médaille d’or, tant attendue, pour l’équipe de France lancée par Émilien, suivi de Martin Fourcade, Simon Desthieux et Quentin Fillon-Maillet. “Le fait de réaliser l’objectif d’un groupe, d’une équipe qui attend ça depuis 19 ans, c’était juste incroyable. Cela m’amène à faire partie de la lignée des biathlètes qui m’ont fait rêver aussi. J’ai beaucoup plus savouré le titre en équipe sur le podium et l'après : après la poursuite, il restait encore pas mal de courses dont ce relais. Je devais rester concentré !” Des concrétisations de rêves qui s'enchaînent, voilà comment semblent pouvoir se résumer deux semaines de championnats du monde à Antholz pour Émilien Jacquelin ! Car il est à noter que lorsque deux médailles de bronze deviennent presque anecdotiques - médailles acquises lors du relais mixte simple et de la mass start - ... c'est que la récolte a été bonne ! Apaisement et fierté Selon les trajectoires de carrière empruntées par les athlètes, selon leurs vécus et leurs visions des choses, les titres mondiaux n’ont pas forcément la même saveur pour chacun d'entre eux. Surprise, concrétisation, soulagement, résurrection, point d’orgue, confirmation… Nombreux sont les qualificatifs et les symboliques que les vainqueur(e)s leur attribuent. Pour le biathlète de Villard de Lans, ce titre est “l’aboutissement d’une sorte de quête intérieure.” Le couronnement d’un investissement sans faille et de choix opérés quotidien. “Il me permet de trouver un peu la paix en moi. J’ai toujours eu l’impression de me chercher, de me remettre en question, tout en continuant à avancer. Ce titre m’apaise. Il me conforte dans mes choix et me rend fier de mon parcours.” De quoi aborder l’avenir sereinement. Parler, partager et s’échapper : un équilibre à construire Chloé et Emilien auront donc vécu, ensemble, un titre mondial. “Même si Chloé n’est arrivée que le soir pour la cérémonie des médailles, c’était plus que génial. Il y avait mes parents et ma copine. On dit souvent qu’un sportif a besoin d’un équilibre dans sa vie privée pour performer. Je le ressens maintenant. J’espère surtout que ce moment a permis à Chloé d’y croire et de se dire que tout est réalisable. Elle voit mon assiduité à l'entraînement, mais elle voit très bien aussi que je n’ai rien d’extraordinaire.” Une pensée partagée. Les deux biathlètes vivent ensemble des moments forts, échangent beaucoup, partagent des conseils, et s'inspirent l'un et l'autre... Pour exprimer leur meilleur potentiel ! L'admiration de Chloé pour l'état d'esprit d'Emilien en est une preuve : elle avoue s'en servir pour aborder ses propres courses. “Son état d’esprit est un modèle pour moi. J’adore ! Avant la course il est décontracté, il parle et rigole avec tout le monde. Par contre, pendant les 30 minutes de course, il est à fond. Quand on le regarde il semble prendre tellement de plaisir à skier et à tirer. Il ne se pose pas de questions, il fait ce qu’il a envie de faire. Et tant pis si ça ne marche pas ou si ça ne plait pas. Une fois la course terminée, qu’il ait gagné ou perdu, il est là, toujours avec le sourire, prêt à faire rire qui voudra. C’est pour moi la clé de sa réussite et ça m’a vraiment aidé à prendre du recul. Au fur et à mesure de la saison, il a réussi à me transmettre un petit peu cet état d’esprit." Un partage payant puisque la saison de Chloé s'est terminée de la meilleure des façons : par une huitième place lors du dernier sprint de la saison de coupe du monde... Tout simplement la meilleure performance de sa jeune carrière ! Les performances se construisent rarement seul. Les deux biathlètes en sont plus que jamais conscients. Pour Émilien, tout est question d’équilibre. “On a souvent des coups de mou dans une saison, des moments où la motivation est en berne. Le fait d’être ensemble nous permet de lisser ces moments, de revenir à un état normal plus rapidement. On parle énormément, ça nous permet parfois de penser totalement à autre chose que notre sport, qui est mentalement éreintant. Tout ça permet de faire passer la saison plus vite, de la rendre plus joyeuse, et plus belle !” Un équilibre que Chloé a trouvé aussi. “La saison est longue, on est souvent loin de nos proches. Le fait d’avoir quelqu’un sur qui compter 24h/24, c’est une super chance. On se dit tout, on partage nos sensations, nos déceptions, nos peines, et nos joies après les courses. Ces débriefings nous font du bien.” Des échanges et débriefings sur le plan sportif, oui. Mais pour l’équilibre soit total, d’autres types de paroles et de sujets sont nécessaires. Chloé le note une nouvelle fois. “Et surtout, on parle très souvent d’autre chose que de biathlon. Dans le contexte de la coupe du monde, ça fait un bien fou de pouvoir s’échapper.” Partager et s’échapper ensemble, pour gravir un à un les sommets du sport de haut niveau. Elle était à Martel, lui à Antholz. Le soir lors de la remise des médailles, elle était là, pour assister à l’avènement de celui qui partage sa vie. A travers leurs yeux, vous venez de revivre une journée qu’ils ne sont pas prêts d’oublier . Pour suivre leur saison, rendez-vous sur La chaîne L'Equipe et sur les réseaux sociaux d'Emilien Jacquelin & Chloé Chevalier.
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5/3/2024 08:36:14
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